Ma série Art est un exutoire.
Que je sois agacée ou admirative, des tableaux issus d'oeuvres d'autres artistes naissent dans mon crâne.
Pour être honnête, le plus souvent, c'est l'agacement qui les enfante.
Tantôt je me moque, ma toile est alors une "mise en boîte" de l'artiste ou de l'oeuvre représentée.
Tantôt, je m'amuse à mettre en situation les oeuvres d'artistes que j'aime ou dont le travail, à un moment donné, a retenu mon attention.
Ils m'accompagnent sans le savoir.
Soulages appartient au deuxième cas de figure : l'intérêt et l'admiration.
A une question que lui pose Charles Juliet, à propos du noir, Soulages répond :
"Pourquoi j'aime à ce point le noir ?, la seule réponse (...) c'est : parce que..."
Pourquoi j'aime Soulages ? Parce que...
Soulages s'est imposé à peine avais-je imaginé le balbutiement de cette série qui se poursuit au fil des ans.
J'ai peint ce tout petit petit format en 2001.
Je peux le voir, quand je leur rends visite, chez les amis qui l'ont acheté.
En 2009, j'en ai peint un autre, plus grand, que j'ai posé dans mon salon. Soulages me manquait.
J'ai orienté la toile en miroir de la précédente car il me semblait préférable que le noir apparaisse à gauche de la toile.
Je ne sais dire lequel je préfère.
Peut-être en faudrait-il une troisième version pour trancher ?
