Là haut, règne le vent. La neige fraîche jamais ne se pose, soulevée, balayée, déplacée. La terre nue alterne avec des puits de neige qui s'éternisent en névés roses ou bleus selon l'angle de lumière. L'herbe résiste, éparse, grise, meurtrie. La glace blesse les yeux. Le froid saisit le ventre, paralyse les lèvres, arrache des larmes. Le vent n'est que plainte lancinante. Plus bas... À l'abri... Une fenêtre s'ouvre dans les pins comme une carte postale.